samedi 14 février 2009

Ce Monde qui dévisse

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598 000 Américains ont perdu leur emploi en janvier. Le taux de chômage s’élève à 7,6%.
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Le Président Barack Obama, lui-même, pense que la crise ne fait que commencer, selon la Lettre de l’expansion du 9 Février.
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Le FMI prévoit la plus faible croissance depuis 60 ans. La croissance mondiale ne devrait pas dépasser 0,5% en 2009 et le bureau international du travail craint que la crise ne détruise plus de 51 millions d'emplois.
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Au Canada, 129 000 emplois ont été perdus en janvier, le pire chiffre depuis 30 ans.
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Au Québec, Mark Mullins, Directeur Général de l'Institut Fraser, à l'occasion d'un déjeuner économique au Club universitaire de Montréal le 12 février 2009, déclare que la situation du Canada n’a rien à voir avec celle du reste du monde.
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Il explique que la récession sera moindre que celle de 1991. Il accrédite la prévision de croissance économique de la Banque du Canada de 3,45% en 2010.

.Pour les investisseurs Nord-Américains, le spectre de l’Améro ressurgit. Cette monnaie, commune aux membres de l’ALENA le Canada, les États-Unis et le Mexique fait peur.
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Ces gouvernements pourraient décider de sa mise en œuvre subite, afin de lisser leurs situations économiques, face à leur déficit.
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En France, on manifeste contre la crise, illustrant ainsi une folle incompréhension de ce problème mondial. Dans tous les cas et quoi qu’il arrive, c’est toujours la faute de Sarkozy. Ses succès, son dynamisme et sa réactivité ont mauvaise presse, l’ambiance est électrique. Chaque grève de la Ratp (Métro) se termine désormais en émeute. Au pays des droits de l’homme, le bonheur au travail a été confisqué par des idéologies de gauche. Résultat, le déficit est abyssal et la qualité de la signature de l’état français se dégrade vis-à-vis des investisseurs mondiaux.
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Des émeutes, face à la situation présente, sont redoutées par plusieurs gouvernements européens et notamment l’Espagne, la France, l’Italie et aussi la Grande-Bretagne.
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En Grèce, où les soulèvements populaires ont déjà débuté, c’est là que les chinois ont commencé leurs emplettes planétaires en rachetant le port du Pirée. Sur la lancée, le Président Chinois, Hu Jintao, poursuit ses achats en Afrique.
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Il promet d'augmenter l'aide de la Chine aux Pays Africains. S’engage à annuler une partie de leur dette et de promouvoir les échanges commerciaux et les investissements entre la Chine et l'Afrique, garantissant ainsi les matières premières dont le continent Africain est doté.
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Mais cela ne règle pas les problèmes immédiats de l'Empire du Milieue . Le futur économique et social est fragile. La baisse des exportations se traduit par la fermeture d’usines en rafale jetant 21 millions de Chinois au chômage.
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Le protectionnisme est d’actualité. Malgré les engagements des états qui, au nom du libre échange, ont signé divers traités, Dominique Strauss-Kahn - Directeur Général du Fonds Monétaire International - a également souligné que, face à une crise mondiale, il n'y avait pas de solutions nationales : "nous devons trouver une réponse globale", a-t-il dit.
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Il y a fort à parier que l’on assistera à une forme de protectionnisme redessiné par continent.

Jean-Claude Sensemat

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je n'ai pas de compétences économiques suffisantes pour émettre une opinion tangible à l'encontre de votre analyse et, très franchement, je ne sais s'il convient de se montrer confiant. Comme pas mal de mes concitoyens, la perte de mon emploi m'a, à une vitesse vertigineuse, fait perdre ma maison, ma famille et, pour couronner le tout, la crédibilité que je pouvais encore avoir dans mes engagements qu'ils soient associatifs, syndicaux ou politiques. J'ai eu pourtant mon "heure de gloire" à raison de 18 heures par jour. Si, si. 18. Bien sûr, à 53 balais, quasiment "retiré des voitures" même en tâchant de réactualiser mes compétences, je ne me fais plus guère d'illusion quant au devenir et à l'utilité de mon savoir-faire. A moins de monter un musée... On peut le tourner dans tous les sens qu'on veut, ceux qui ont des moyens ont envie de les conserver et ceux qui en manquent souhaitent en "acquérir". L'Histoire est truffée de situations analogues à celle que nous vivons actuellement. Toutes n'ont trouvé d'issue que dans des conflits parfois mondiaux. Où d'ailleurs parfois les vaincus s'en sont bien mieux tirés que les vainqueurs. Il n'est pas non plus indispensable d'être alarmiste : les "grandes puissances" ont trouvé des "terrains de jeux" où elles peuvent tout à la fois roder leurs dernières inventions meurtrières, écouler leur surproduction tout en creusant le déficit autant politique que économique de contrées jusqu'alors quasi inconnues mais dont les sous-sols regorgent d'attraits non négligeables. Mais cet équilibre est pour le moins précaire, instable. Sans compter qu'il alimente -en parfaite connaisance de cause- l'émergence de mouvements prétendus révolutionnaires. Bah... Une fois au pouvoir, ils auront eux aussi besoin d'industries lourdes, d'armes, de modernisme quoi. Dans les années 50, le Club de Rome invitait l'économie mondiale à stopper sa croissance. Plus tard, Mao tentait de limiter les naissances... Ailleurs, un dictateur installait son pouvoir sur des mines de cuivre qu'un illuminé avait tenté de nationaliser au mépris d'une grande puissance qui était son seul client. Tout celà est d'une affligeante banalité. Ce qui l'est moins, c'est que nous sommes de plus en plus nombreux et que nous vivons de plus en plus vieux. Certes nous restons plus longtemps en bonne santé, ce qui peut nous permettre d'envisager une prolongation notoire de notre durée d'activité. Il faudra toutefois prendre bien garde à maintenir de par le Monde un peu partout des populations exangues. Ne serait-ce que pour effrayer et motiver le prolétaire de base. Si, de surcroît, on pouvait entretenir chez lui une vague xénophobie... Un Monde parfait... J'ai eu la chance -oui, c'en est une- de gagner tantôt quasiment cinq SMIC et tantôt de faire avec un RMI. Celà m'a permis de fréquenter des gens de tous bords à travers tout le département au gré des affectations de la mère de mes enfants. Vous seriez étonné par le nombre de métiers que j'ai exercés. De gérant de SCOP à éboueur occasionnel en passant par déménageur et serveur.Même si je ne roule pas sur l'or, la vie que je mène me satisfait pleinement. Mais... j'ai cinq enfants et suis grand-père. Fallait y penser avant ? Avant quoi ? Par jeu, et avec mes modestes connaissances en la matière, je me suis "amusé" à établir un banal rapport besoins vitaux/temps de travail. C'est édifiant : l'immense majorité du temps de travail est entièrement dévolue à du "superflu". Ma soif de Culture, par exemple, ne peut tenter de s'étancher qu'en ayant une source de revenus conséquente. J'en ai sommairement déduit que la connerie crasse avait au moins le mérite de ne pas coûter trop cher à l'entretien : ne suffit-il pas d'un simple téléviseur ? Il est tard. Je vous laisse. Respectueusement, Jean KRÜGER.